Marseille, XXI – VII – LXXXIV. Née ici, dans la belle cité phocèenne, je suis la fille à l’envers, une fille du sud, de Marseille, cette ville parfois mal aimée ou adorée…
Que tu viennes ici pour une nuit, ou le temps de toute une vie, Marseille bouscule, transporte et t’emporte avec elle… Elle te fera rêver & voyager. Cette cité, c’est une ambiance, une atmosphère si particulière et un style flamboyant. Pour les touristes, Marseille se résume bien trop souvent à sa Canebière, son Vieux Port & aux marseillais qui y parlent trop fort.
Pour moi, elle est tellement plus, elle est mes racines et ma famille… Bien-sûr qu’on y parle trop fort, on y roule trop vite. Ici on a le verbe beaucoup trop haut et l’impulsivité à fleur de peau, mais chez nous à Marseille on a le cœur qui palpite, le sourire chaleureux et le soleil dans les yeux… Marseille, ma ville à l’envers, mon invitation à La Vie.
Marseille Je t’aime
Je t’aime pour ton ambiance, tes bruits, ta population métissée. Bien-sûr je te reconnais certains défauts, mais je t’aime de tout mon cœur. Toi & moi c’est pour la vie, je te ressemble tellement… Tu peux être si belle et pourtant si brut, si âpre et sans filtre. Tu es comme ça, tu ne sais pas tricher et ne fais pas semblant. Mal foutue mais tu assumes tout, toi la ville ouverte sur le monde.
Marseille, tes petites ruelles du Cours Ju, ton street art du Panier aux mosaïques de Notre Dame de la garde, tes collines qui sentent bon Marcel Pagnol, tes rats qui sont rois la nuit chez toi, ton vieux port et son odeur de poisson aux petites heures du matin. Tes amoureux qui s’embrassent sur la Corniche et les autres qui plongent. Ta promenade autour du Mucem et sa poétique dentelle de béton. Tes querelles torrides de fin de soirée. Ton nouveau quartier des Docks, la Pointe Rouge avec les Goudes, ce petit bout du monde… Tes calanques aux décors de cartes postales, ta Corniche, tes îles du Frioul, ton Château d’If. Tes airs de vacances toute l’année. Tes vieilles pierres, ton odeur de pastis, tes savons et tes autres clichés. Tes gamins qui sautent dans la mer au bout du quai. Tes belles couleurs, tes lumières, le chant des goélands, tes cigales du plein été, le clapotis de tes bateaux sur l’eau. Marseille t’es comme un grand village où certains se perdent parfois.
Tout m’interpelle, toutes mes photos de toi sont autant de petits bonheurs au creux de mon cœur…
C’est vrai que Marseille il faut savoir l’aborder, l’apprivoiser… Méfies-toi, quelques heures avec elle et tu restes accroché pour toujours. Marseille merci d’être toi… Tu m’as souvent fait oublier les jours gris dans ma vie. Une balade sur ton bitume, une pause face à ta mer et l’énergie revient, c’est ton énergie, elle est dans mon sang et dans mes tripes… Je t’aime à cœur ouvert. Marseille tu m’inspires, j’aime ton impatience… Je me demande parfois si je n’étais pas née chez toi t’aurais-je moins aimée ? T’aurais-je craint comme on te crains parfois ? Je ne crois pas. Ton insolence m’exaspère parfois, mais je n’aimerais pas te changer… J’aime ton imperfection qui me rappelle la mienne…
Ton histoire, tes lumières, tes couleurs, ton soleil bienveillant, ton port, le bleu de ta mer, l’azur de ton ciel, ton accent chantant, ton odeur saline, ta diversité. J’aime tes sons et tes langues, et le bruit de tes quartiers. Marseille, plus qu’une grande ville, tu es le monde…
Bruyante mais tellement vivante… Je t’ai parfois quittée mais je suis toujours revenue sans besoin de promesse… A la vie, à l’amour, mon sud, mon à l’envers… je t’aime
Marseille n’est pas une ville pour touristes. Il n’y a rien à voir.
Sa beauté ne se photographie pas. Elle se partage.
Ici, faut prendre partie. Se passionner. Être pour, être contre. Être violemment.
Alors seulement ce qui est à voir se donne à voir.
Et là trop tard, on est en plein drame. Un drame antique où le héros c’est la mort.
À Marseille, même pour perdre il faut savoir se battre. » Total Khéops Jean-Claude Izzo »
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